Faut-il taxer la malbouffe ?

12 Février 2020
La Banque mondiale proposait il y a peu de surtaxer les aliments de mauvaise qualité (autrement appelés malbouffe) dans les pays émergents. L’objectif est de lutter contre l’obésité et les maladies dites de civilisation comme le diabète de type 2, l’hypertension et autres maladies cardio vasculaires.&nbsp;<br /> &nbsp;<br /> Déjà, qu’entendons-nous par aliments de mauvaise qualité&nbsp;? Il s’agit d’aliments trop sucrés, trop gras, trop salés (le triptyque désormais bien connu&nbsp;!). Pour asseoir son propos, la Banque mondiale rappelle que l’obésité a triplé sur la planète en une quarantaine d’années, et que 75% des adultes concernés (et 80% des enfant) vivent dans des pays à revenu faible ou moyen. Bien entendu, il n’est pas question ici de taxer les aliments de base mais plutôt le superflu souvent nocif pour la santé comme les sodas par exemple.<br /> Dans le monde, cela se pratique déjà, notamment au Chili et au Mexique où les multinationales de l’industrie alimentaire ont inondé les rayons des magasins de leur véritable malbouffe. Véritable car elle est bien souvent de plus mauvaise qualité que dans les pays riches où le pouvoir d’achat reste supérieur. Bref, cette arrivée massive de mauvais produits a eu un impact dévastateur sur la santé des populations. D’où l’idée des dirigeants de la surtaxer. Au bout de quelques mois, les premiers résultats étaient là et ils sont plutôt bons.<br /> &nbsp;<br /> Est-ce l’exemple à suivre&nbsp;? Pas si simple surtout dans nos pays où l’alimentation n’est plus de subsistance depuis bien longtemps. Prendre du plaisir est également important… Et sur ce point, l’industrie alimentaire sait y faire. Selon les sociologues, il est inutile de taxer car cela n’impactera que les plus pauvres qui se tourneront alors vers d’autres produits moins chers mais toujours plus mauvais.&nbsp;<br /> L’idée est donc d’inciter plutôt que de punir. A la clé, la promesse d’une meilleure santé et également celle de prendre du plaisir. C’est ce que nous tâchons de faire ici en vous suggérant régulièrement des idées de plats. Pour rappel, le secret d’une alimentation équilibré repose sur la recette suivante&nbsp;: un quart de féculents, un quart de protéines et la moitié de légumes.
Faut-il taxer la malbouffe ?